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Lancé en 2024 par trois ancien.nes de Socialter, le magazine Fracas se revendique comme un « média des combats écologiques » résolument tourné vers les luttes, en alliant engagement journalistique, critique intellectuelle exigeante et reportages de terrain.
Dans son deuxième numéro paru l’hiver dernier, Fracas analyse la manière dont les extrêmes-droites se sont emparées de la catastrophe écologique, et en distingue deux approches : l’« écofascisme », conjuguant spectre du grand remplacement, localisme, défense du terroir et écologie de la frontière ; et le « fascisme fossile » ou « carbofascisme » qui nie les réalités scientifiques, revendique ses velléités de domination et appuie sans scrupule sur l’accélérateur des énergies fossiles.
Du « Drill baby, drill » de Trump au colonialisme fossile, en passant par les liens entre grand capital et extrême-droite ou encore l’utilisation de l’obsession migratoire pour nier la catastrophe écologique, ce dossier dresse le portrait glaçant d’un « fascisme qui refuse toute prise en compte des alertes écologiques, entend bien pomper les stocks d’énergies fossiles jusqu’à la dernière goutte, redouble d’activités écocidaires pour asseoir sa domination, carbure à la désinformation, transforme les écolos en menaces existentielles pour la civilisation fantasmée et mortifère qu’il défend ». Une analyse qui éclaire l’actualité mondiale d’une lumière crue, mais refuse de céder au fatalisme et invite à ouvrir de nouvelles brèches pour combattre la « peste brune ».
La menace carbofasciste – Or noir et peste brune, magazine Fracas, hiver 2025, 130 pages, 17,50€ (lien pour accèder au magazine)