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Le 7 janvier dernier, Jean-Marie Le Pen est décédé. Comme il fallait s’y attendre, les membres de l’extrême-droite se sont rangés en ordre de bataille pour chanter une ode à la gloire du co-fondateur et ancien président du Front National. Les trois parlementaires péridougin.es n’ont pas failli à leur mission et se sont chacun.e fendu.es d’un message dithyrambique sur X.



À lire nos élu.es, on en viendrait presque à oublier quelques détails de l’histoire de monsieur Le Pen : entre autres, la création en 1972 du Front National, aux côtés d’anciens Waffen-SS, de membres de l’OAS et d’Ordre nouveau (mouvement néofasciste) ; l’usage de la torture pendant la guerre d’Algérie ; ses innombrables propos racistes ou antisémites ; ou encore ses 25 condamnations judiciaires, notamment pour :
- « coups et blessures volontaires » en 1964
- « apologie de crime de guerre » après avoir édité un disque de chants nazis en 1968
- « antisémitisme insidieux » en 1986
- « provocation à la haine, la discrimination et la violence raciale » en 1987
- « injure publique » en 1991
- « diffamation » en 1992
- « sous-estimation de loyer » lors d’un redressement fiscal en 1995
- « contestation de crime contre l’humanité » en 1997, 2008 et 2017
- faits de violence contre une députée en 1998
- « incitation à la haine raciale » en 2005
- « injure publique envers un groupe de personnes en raison de son appartenance à une ethnie » en 2013
- « injure publique visant les homosexuels » en 20191.
Pour l’extrême-droite française et périgourdine, d’ordinaire si prompte à dénoncer le « laxisme permanent de notre justice »2, un tel palmarès était sans doute anecdotique.
Sources
1 https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-marie-le-pen/mort-de-jean-marie-le-pen-on-a-liste-ses-nombreuses-condamnations-par-la-justice_2811103.html
2 https://rassemblementnational.fr/tribunes-libres/remedier-aux-maux-de-la-justice-francaise